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Cette semaine, pendant que le gouvernement décidait politiquement de rendre illégale l’existence du collectif Les Soulèvements de la Terre engagé dans l’action climatique, paraissait un ouvrage intitulé comme ce slogan scandé un peu partout : On ne dissout pas un soulèvement.
Ces 192 pages cumulent 40 voix de soutien, l’économiste Geneviève Azam, l’écrivain Alain Damasio, ou encore l’historien des sciences Christophe Bonneuil.

Une contre-voix semble chercher à s’exprimer, et comme ce flux d’une source nouvelle, gonfle l’existant, fluctue d’une berge à une autre, et cherche son lit pour irriguer de nouveaux possibles.
Et, au milieu… il y a le citoyen, la citoyenne, nous, confus.
Le regard dubitatif balayant le fossé entre, d’un côté, le mandat électoral donné aux décideurs politiques, de l’autre, la conscience et la perception des enjeux vitaux, urgents et l’intuition que les réponses ne sont pas à la mesure.

Vient alors cette légitime mais inhabituelle question: ai-je consenti à cela ?
Alors même qu’on nous éduque, à juste titre, à respecter le oui d’autrui avant toute interaction qui l’impacterait personnellement, à quel moment je me sens réellement respecté dans mon intégrité citoyenne ?
Dans ces époques où, là aussi à juste titre, on nous invite à sortir d’un rapport parental basé sur un autoritarisme de fait et sans conscience, à quel moment ai-je le sentiment d’être  écouté par mes représentants et représentantes ?

Ces derniers mois, la réalité vécue par les mouvements sociaux est constamment niée, flirtant avec une attitude toxique.
Une fois ces constats étendus sur nos terrasses de petits peuples, que faire ? Sortir de leur ombre projetée, avec quelques pas de côté, dansés, synchronisés ? En joie et en masse !

« Le pouvoir n’est donc jamais « d’un seul côté ». Il ne pourrait l’être que si quelqu’un contrôlait autrui soit par une contrainte physique absolue (j’empêche matériellement quelqu’un de bouger) soit par une contrainte psychologique absolue (je contrôle parfaitement l’esprit de quelqu’un d’autre). » comme l’écrivait Marc Jacquemain, professeur de sociologie à l’Institut des sciences humaines et sociales de l’Université de Liège.
Et il faut aussi soumettre à nos esprits des faits édifiants comme les 370 millions d’euros dépensés par BP (British Petroleum) pour diffuser et rendre à la mode le concept d’ « empreinte carbone ». Cette empreinte carbone tente de nous cantonner à notre responsabilité personnelle qui est nécessaire et insuffisante.

L’action collective, quelle qu’en soit la forme, est cependant une réponse nécessaire et complémentaire qui a les moyens d’influencer la trajectoire commune. Qu’elle soit au travers de la mobilisation citoyenne, de la création de projets associatifs, coopératifs, de quartier, institutionnelle ou un peu tout cela, comme notre projet-prototype Mayage.

Nous aimons vous en partager les points d’étape tant il nourrit le modèle de ce qu’Artpiculture peut favoriser dans ses domaines de compétences.
Cette coopération entre apiculteurs, agriculteurs, communes et familles, vient de voir se terminer la première promo de ses ateliers de sensibilisation grand public.
Une dizaine de foyers repartent avec des outils clés en main, et du sens, pour incarner et essaimer un autre son de cloche, plus harmonieux et coopératif.
La seconde promo arrivera à la rentrée et nous sommes déjà en appétit d’un moment collectif de passation entre ces deux groupes !

« Si l’on veut construire une société différente, il faut être capable de l’imaginer » dit Cyril Dion.
Nous vous invitons à regarder du côté de la Fresque des Nouveaux Récits* pour rêver puis formaliser votre action collective à vous. Cet atelier vous prendra 3h et vous en rendra bien plus !
Autre action individuelle tournée vers le collectif, étudiez et partagez les actions et ressources** que nous vous proposons autour de vous !
Et ensemble, incarnons et dansons l’été !

 

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