Les terres agricoles d’une Ferme d’Arbonne (et la maison d’habitation) sont occupées depuis fin juin pour alerter sur son rachat, qui signifie la fin de sa vocation nourricière et qui contribue à la spéculation immobilière. Le collectif impliqué sur cette action souhaite sensibiliser la population aux terres agricoles comme bien commun, indispensables pour assurer notre alimentation et préserver la biodiversité. Ils appellent à un débat sur cette question. 79 jours après le début de l’occupation, l’acheteuse s’est retirée et une phase de négociations s’ouvre : une première étape importante est donc franchie, même si la protection des terres n’est pas acquise. Ce qui est déjà un succès, c’est la création d’un collectif aguerri sur ces questions, qui a appris à travailler ensemble et qui a la volonté de prendre part aux sujets liés à la protection du foncier agricole.
Cet exemple concret nous rappelle l’urgence de la relocalisation de l’alimentation et la nécessité de sanctuariser les terres agricoles. Les enjeux sociétaux sont multiples : préserver notre environnement, limiter les impacts du dérèglement climatique, sauvegarder les emplois de celles et ceux qui nous nourrissent, veiller à notre santé, préserver le foncier agricole comme outil d’aménagement du territoire… Il est enthousiasmant de constater qu’une part de la population est prête à s’emparer de ce sujet en passant à l’action !
Si une abeille prend part à la pollinisation pour se nourrir, survivre, et préserver les générations suivantes d’arbres et de fleurs, il en est de même pour nous ! L’exemple d’Arbonne, parmi d’autres, montre que nous avons tous le pouvoir d’agir pour préserver nos biens communs. A son échelle, Artpiculture souhaite vous accompagner pour mettre en place des pratiques durables à l’échelle individuelle sur l’alimentation, la biodiversité, l’énergie ou le climat ! Allons-y dans la joie !