Avez-vous senti ce souffle froid qui a agité nos horizons récemment ?
La carte de nos repères a été vigoureusement secouée, de l’élection américaine au rythme des épisodes climatiques forts et dévastateurs, notre perception du monde avait de quoi être agitée à son tour.
Combien d’entre nous ont ressenti ce souffle coupé ou raccourci, cette forme d’étourdissement ?
Peut-être même, en y ajoutant de la conscience, se retrouver là, à avoir peur de sa propre peur.
Ces moments de tension, symptomatiques d’une réalité qui s’étire de plus en plus: d’une part, un ancien paradigme, d’autre part la volonté d’une nouvelle interprétation avec de nouveaux auteurs et autrices.
Qu’on les nomme “Génération X,Y,Z”, “créatifs culturels”, “désobéissants”, ou autre groupe humain qui tend à pousser les lignes, intimement connectés à ces autres réalités possibles, ils génèrent une énergie créatrice.
Observons maintenant comme le mouvement de la vie est ainsi perpétuellement composé de contraction et d’expansion.
De l’accouchement d’un être à l’harmonisation d’une relation, ce balancier en est la pulsation sinéquanone.
Pour chaque contraction, et avec une intensité corrélée, une expansion semble se produire.
L’élection américaine a déclenché une vague de prises de positions, d’affirmations, de soutiens en faveur de l’humanisme et de la démocratie, au cœur du pays même, comme en Californie où une politique désobéissante s’organise déjà dans les instances au pouvoir, ou internationalement avec ce soutien de femmes dirigeantes aux femmes américaines.
Alors cette tension extérieure que nous percevons, cette tension intérieure que peut-être nous ressentons, peuvent être à l’exacte endroit de notre vitalité.
La réalité nous tend le micro, dresse l’oreille, ouvre l’œil et nous offre notre plus beau rôle, celui de prendre notre place dans la contraction, dans l’expansion.
2024 aura eu son lot de mouvements qui auraient pu décourager nos dynamiques tant les pas de côtés à faire semblaient importants. De nombreuses restrictions et évolutions de politiques budgétaires ont bousculé notre modèle économique.
Écouter, entendre et transformer en chant des possibles, le murmure des tensions de nos mondes intérieurs et extérieurs, cela fait partie des pratiques que nous essayons d’habiter au sein d’Artpiculture.
Artpiculture, à l’aube de 2025, ce sera davantage de transmission par des formations auprès de professionnels qui ont un impact de terrain sur la biodiversité, et sur les consciences des futurs citoyens et citoyennes. Ce sera des interventions pour aller inspirer et insuffler une relation de cohésion au vivant dans les entreprises et les institutions. Ce sera de l’accompagnement pour élaborer des espaces naturels pédagogiques vivants et communicants. Ce sera enfin continuer les conventions de programmes d’animations scolaires en partenariat avec les collectivités .
2025, ce sera être ensemble, se partager, incarner en joie notre rôle de se transformer au contact d’une réalité (é)mouvante, et ainsi, nous voir danser avec nos mondes !
Au plaisir de se croiser sur la piste !